La pensée de l’homme, par une intuition qui lui vient de l’âme, s’élance vers un être supérieur, que les chrétiens appellent Dieu. Cette pensée provoque des actes volontaires et libres. La spiritualité grandit parfois jusqu’à l’extase, jusqu’à l’exaltation spirituelle. Cette disposition de la spiritualité aide énormément au développement de l’âme et de sa partie inhérente, le psychisme.
Origine de la spiritualité
Pour comprendre la spiritualité, il faut connaître ce qui la provoque. L’âme humaine est d’origine divine. Elle a un attrait inné pour la divinité elle-même qui est Dieu en trois Personnes (le Père le Fils et l’Esprit courant rouge ,jaune et bleu). En ayant cet attrait, il lui est facile de trouver des occasions d’y répondre. L’âme, en évoluant, développe cet attrait. Il se développe normalement à mesure que grandit l’intelligence et que l’homme monte dans les degrés de l’évolution. Cet attrait se fait sentir dès le premier degré. La preuve est faite par les hommes depuis toujours. L’être le plus primitif a besoin d’un être supérieur. Il se crée un ou des dieux.
La spiritualité est donc au départ, cet attrait irrésistible de l’âme vers un Créateur. À mesure que l’âme évolue et que les moyens de communication s’agrandissent entre les hommes, la spiritualité prend forme, en puisant dans les enseignements d’hommes antérieurs, le moyen d’alimenter cette spiritualité qui se développe d’autant plus que l’homme prend des moyens plus radicaux. La spiritualité est comme un effluve de l’âme. Elle se présente sous forme d’énergie bleue et à mesure que l’âme la développe par des moyens appropriés, cette énergie devient plus active et monte vers l’Île Centrale (énergie divine) en empruntant les courants d’énergie primaire. (Rouge, jaune, bleu).
Lorsque l’âme par une spiritualité très active a obtenu un certain degré d’évolution, elle ne perd plus cette évolution, quoique la spiritualité elle-même qui l’a fait évoluer ne revient pas avec l’âme lorsqu’elle renaît. Elle est devenue intégrée à l’âme et lui a donné un degré d’évolution plus ou moins élevé.
La pratique de la spiritualité
La spiritualité se pratique par des méditations sur les attributs de Dieu, sur la création, sur les oeuvres et la miséricorde du Créateur. Cette manière d’évoluer est très bonne, mais elle est incomplète parce qu’elle ne fait pas évoluer tout l’homme au même rythme.
Les personnes qui méditent des longues heures par jour font évoluer certainement leur âme, mais se détachent de la matière où elles doivent cependant vivre et se servir pour faire évoluer toute leur personnalité. Ces âmes vivent dans une sérénité parfaite. Elles ne s’inquiètent pas du lendemain, mais elles ne s’inquiètent pas des hommes qui se débattent autour d’elles.
Étudions maintenant la spiritualité dans l’action.
Il est certain qu’un homme qui travaille à gagner sa vie ne peut méditer pendant des heures chaque jour et pourtant si cet homme travaille en respectant les lois divines, sa spiritualité ne monte pas autant que celle de l’être qui médite, mais elle contribue à le faire évoluer sur tous les plans. (Physique, intellectuel, psychique et spirituel)
Est-il préférable de monter sa spiritualité à un haut degré en négligeant plus ou moins le reste de l’homme, c’est-à-dire son sens créateur, sa responsabilité, son oubli pour les autres, le développement de son intelligence et de la société dans laquelle il vit ? Ou bien est-il préférable d’évoluer sur tous les points à la fois ? La réponse est difficile à accepter pour les mystiques, si je dis qu’il vaut mieux évoluer sur tous les plans.
Mais en réfléchissant, les mystiques eux-mêmes y trouveraient la logique et le véritable sens de l’équilibre.
Si une âme monte très haut en spiritualité et qu’elle néglige le reste de son plan de vie, elle sera obligée de revenir pour développer ce qu’elle n’a pas fait. L’équilibre est dans la création. Il n’y a pas une loi plus importante que les autres. Il faut toutes les respecter pour harmoniser le tout et pour évoluer à travers le Cosmos jusqu’à Dieu.
La matière elle-même ne souffre pas de désaccord. Si on la désharmonise, elle ne fonctionne pas d’après sa nature comme elle le devrait. C’est le résultat de toutes ces brisures qui forment le chaos, qui déséquilibrent les humanités et qui déclenchent des catastrophes.
Remarquez que Dieu est, non seulement dans l’âme de celui qui médite, mais dans chaque acte humain, si cet acte est fait en harmonie avec les lois et de l’âme et du corps.
Les prières que vous récitez sont excellentes, mais encore faut-il qu’elles déclenchent en votre âme des pensées divines qui vous conduiront à la méditation sur ce qu’est Dieu. Un chapelet récité avec amour est excellent, mais il n’a pas une grande valeur s’il est récité comme quelque chose qu’on a appris et qu’on récite par routine. Il en est de même de tous les exercices. La messe est un moyen excellent pour démontrer son amour à Dieu, mais il faut que cette messe soit entendue avec un sentiment d’amour et de nécessité, pour aider l’âme à évoluer.
Tous les actes positifs sont bons s’ils sont réalisés avec un esprit droit et en harmonie avec Dieu lui-même. On ne parlera pas de la confession, de la communion, car il y a trop de controverses dans ce domaine, mais tout ce que je puis vous dire, c’est que tous ces moyens sont excellents pour arriver à Dieu.
Le discernement spirituel
Obéissez à votre chef religieux, le Pape, (ou autre) en autant que votre conscience l’approuve. D’ailleurs obéir à un supérieur sans y croire ne fait pas évoluer, car l’obéissance dans ce cas n’est pas évolutive, mais c’est plutôt le reflet de la crainte et du qu’en-dira-t-on. Je sais qu’il y a des consciences trop larges, mal instruites, c’est pourquoi il faut s’efforcer d’instruire les hommes, de leur montrer les lois d’harmonie et de leur faire voir Dieu en toute chose.
Le qu’en-dira-t-on est un handicap terrible. Il fait agir selon des convenances et non selon des croyances. Ne pas perdre la face est une grande erreur de ce siècle. On veut rester sur un piédestal de vertu, alors qu’on viole plusieurs fois par jour les grandes lois divines.
Que chacun développe sa spiritualité selon ses goûts et les moyens qu’il a à sa disposition. Cependant, cela ne veut pas dire que tous les moyens ont la même valeur évolutive.
En résumé, la spiritualité est la résultante de la tendance naturelle de l’âme d’origine divine, à monter vers Dieu. Il y a bien des chemins pour y monter; il y a bien des chemins pour la faire rétrograder. L’évolution psychique ne rétrograde pas, mais la spiritualité se perd si on ne l’alimente pas de pensées et d’actes positifs en accord avec les grandes lois divines.
La spiritualité telle qu’elle doit être et telle qu’on la conçoit sur la Terre.
La spiritualité véritable est les réactions de l’âme à l’énergie divine. L’énergie divine, qu’elle sort de l’Île Centrale ou qu’elle rayonne dans le Cosmos, est toujours l’énergie divine. C’est pour cela que l’on dit que Dieu est partout. Lorsque l’âme est consciente de cette divinité et qu’elle s’arrête pour prendre contact, cette âme prie et fait un acte de spiritualité.
Lorsque les hommes font de la spiritualité, eux aussi prennent contact avec l’énergie divine, mais la différence est dans le procédé pour y arriver. L’homme qui fait de la spiritualité sous forme de méditation entre en contact avec l’énergie divine, mais il prend son état presque statique, pour un contact plus grand avec Dieu, tandis qu’il n’en est rien. C’est alors le psychisme qui s’exalte et se leurre sur la signification de ses pensées. Le psychisme peut alors déclencher un état de voyance ou d’extase non raisonné.
La véritable spiritualité est celle où l’âme seule est en contact. Pour cela, il faut que le psychisme soit conscient que son âme prie. Il ne doit pas tomber dans l’excès d’immobilité ou de demi-rêve éveillé. Il y a des hommes qui croient faire de la spiritualité en exaltant leur psychisme par des paroles ou des postures soi-disant propices. Ils ne se rendent pas compte que c’est le psychisme qui agit. L’homme qui vit selon les lois divines, s’il est conscient de la nécessité de suivre ces lois, est plus spirituel que celui qui est en extase provoquée par le psychisme.
Pourquoi tant d’hommes désirent faire de la spiritualité ? C’est parce que cette exaltation du psychisme fait un peu l’effet d’une drogue. Elle les grise. Elle les plonge dans une espèce de rêve où l’oubli des inquiétudes de la vie se fait plus facilement. D’ailleurs, cette immobilité leur est bénéfique pour la détente de leur système nerveux. Le procédé qu’ils prennent pour se perdre dans cette demi-extase n’est pas mauvais par lui-même, mais on lui donne un nom qu’il ne doit pas avoir avec autant de certitude. Il y a aussi une renommée d’établie autour de ces procédés spirituels. Cette renommée vient des pays orientaux où des moines font de longues méditations et parviennent à dominer leurs réflexes physiques. Mais cela ne veut pas dire que ce contrôle de soi n’est dû qu’à la spiritualité. Il est dû en grande partie au développement psychique que favorisent ces exercices.
Puis, le procédé devient en Occident, une véritable mode. On espère arriver à se dominer comme les moines du Tibet ou encore les fakirs de l’Inde. Le désir n’est pas mauvais, mais ce n’est pas seulement de la spiritualité. On confond les réflexes psychiques et le contact avec Dieu.
Un homme qui vit en parfait équilibre avec son milieu est un homme qui est en état de spiritualité. On a cru que pour prendre contact avec Dieu qu’il fallait se prosterner, s’extasier, se discipliner physiquement, mais on faisait erreur. La prosternation aide au contact peut-être, mais ce contact peut se faire tout aussi bien au travail et au milieu de la vie quotidienne.
Le contact avec Dieu n’est pas long à faire. Une pensée est suffisante et lorsque le contact est fait, il reste aussi longtemps que l’homme vit selon les lois. Le contact divin ne dure pas seulement le temps de la prosternation. Ce contact est permanent et si rien ne le rompt, on le garde indéfiniment.
Compilation et rédaction: Yves Rancourt
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