Nous aborderons, à ce moment-ci de la démarche, l’élément d’origine de tout ce qui est, c’est-à-dire la pensée. Peu importe la personne, le niveau d’âge, le lieu, celle-ci est de toute éternité. Tous y ont accès à quelques niveaux que ce soit: physique, intellectuel, psychique et spirituel. On la crée sous différents aspects de la vie; elle fait surgir ce qui est essentiel et nécessaire à ce qui fait grandir, et évoluer l’homme sur le plan terrestre et cosmique entre autres. Mais cet ultime élément créateur et communicateur est-il bien connu, cerné, exploité par l’homme conscient de ce qu’il est?

La première question qui se pose est: «Qu’est-ce que la pensée?»

La pensée est quelque chose d’abstrait. Une pensée par elle-même n’a pas de forme. On ne la voit pas, mais on connaît ses effets sur les gestes et les paroles de ceux qui ont pensé.

Qu’est-ce donc que cette pensée qui agit sur les muscles, le système nerveux et les neurones du cerveau?

Si elle n’est pas concrète, comment agit-elle d’une manière abstraite sur des choses qui existent naturellement?

D’où provient-elle? Comment naissent nos pensées?

La pensée de l’homme est la résultante de ses expériences; de ses connaissances; de sa culture; de sa sensibilité; de son tempérament; de son âme. La pensée ne surgit pas par hasard qu’elle soit consciente ou non. Elle a des racines dans tout l’être.

La pensée est une union entre ce que les cellules nerveuses ont accumulé dans leur énergie mémorisatrice; dans tout ce qu’elles ont appris; dans tout ce qu’elles ont retenu; ce qu’elles ont uni ensemble, avec le souffle de l’âme entre autres. Tout cela forme la pensée. L’homme compose des idées en assemblant des connaissances qu’il a acquises à travers ses expériences de la vie. Les idées sont issues de l’être même; de sa forme biologique; de son subconscient; de l’arrangement de ses neurones et de leurs ramifications puis de l’âme.

Ces idées ne sont pas toujours conforment à la vérité, c’est-à-dire, qu’elles ne respectent pas toujours les lois universelles et divines. Il se fait alors un tri entre les idées qui révèlent la vérité et celles qui la faussent. Les idées s’emmagasinent dans les mémoires du subconscient et du psychisme qui se retrouvent lourds d’erreurs et de négatif. C’est d’eux que surgissent ordinairement les ennuis, les inquiétudes, les angoisses, les déséquilibres nerveux.

La pensée est l’interaction de la mémoire neuronique, cellulaire, des expériences vécues par le corps physique, l’intelligence et l’âme, cette dernière, influençant l’être vivant au point qu’elle le dirige, si l’homme veut bien croire à ses impulsions, à ses goûts qu’elle fait développer en lui.

L’explication de la pensée est réduite, car la pensée est complexe; elle vient tellement des profondeurs de l’être. Elle est très influencée par l’environnement; par ce que l’on a lu; ce que l’on a entendu. L’énergie affective est si importante et conditionne fortement la pensée que l’on ne peut pas la négliger.

Êtes-vous conscient de l’influence que peut avoir la pensée humaine sur la matière inanimée et vivante? Êtes-vous conscient des conséquences de la pensée des hommes sur l’humanité? Vous rendez vous compte qu’une masse d’énergie aussi puissante peut agir sur toute la matière si solide soit-elle?

Il y a, dans le cerveau, des neurones qui président à la matérialisation de la pensée. Ces neurones sont ordinairement actifs chez la plupart des gens mais cette activité n’est pas toujours disciplinée. Elle matérialise des pensées aussi bien négatives que positives. Si l’homme dit: «Je suis malade.», les neurones de la matérialisation ne distinguent pas le négatif de la pensée; ils matérialisent la maladie. La matérialisation doit être disciplinée pour ne matérialiser que du positif.

Pour mettre de l’ordre dans l’activité de ses neurones, il faut les convaincre de ne répondre qu’au positif. Pour les convaincre, il s’agit d’imprimer en eux les lois, les pouvoirs de l’homme.

Lorsque les neurones seront bien imprimés de la loi qu’ils doivent suivre dans la matérialisation d’une pensée, ils n’obéiront qu’aux pensées qui y correspondront.

La loi de la matérialisation globale, que vous faites, est une loi qui s’applique à tous les domaines: matériel, spirituel et intellectuel. Prenons un cas précis pour illustrer cette loi. Admettons qu’un homme, ayant discipliné ses neurones de la matérialisation globale se fâche. Son système nerveux réagit, mais les neurones arrêtent le bras afin qu’il ne matérialise pas sa colère. Une force invisible arrêtera le geste. Cette force vient de ses neurones disciplinés.

Vous matérialisez toute la journée parce que vous obéissez à vos pensées, mais c’est la discipline qui manque. La matérialisation globale est celle qui peut matérialiser n’importe quoi.

Vous voulez matérialiser la jeunesse. Les neurones de la matérialisation obéiront à la pensée et les neurones du cervelet, le système lymphatique, les cellules somatiques; tous se mettront à l’oeuvre pour obéir aux neurones de la matérialisation.

La matérialisation se fait par l’apport de tout l’être; ce sont les neurones de la matérialisation qui donnent l’ordre et qui ne déclenchent que ce qui répond à leur code. La matérialisation est donc le pouvoir-clé de tous les actes de l’homme, et surtout les actes conscients.

La pensée doit être mise en action continuellement. On doit toujours lui donner des impulsions en avant. La pensée est une énergie qui a besoin d’une conscience pour donner toute sa puissance. Cette conscience ne peut naître que dans un cerveau humain. La poussée, que la conscience donne à la pensée, est conditionnée par la qualité de la conscience elle-même.

La pensée consciente de l’homme dépasse en puissance l’idée que nous nous en faisons. Tout est construit chez l’homme par la pensée comme base de la réalisation concrète des choses même dans les domaines physiques. Si nous voulons posséder une maison, il faut d’abord commencer par y penser, en avoir le désir et mettre sa réalisation en marche. Tout cela est parti d’une pensée, d’un plan inscrit dans l’énergie.

Lorsque l’homme aura bien compris cela, rien pour lui ne deviendra impossible. Il n’aura qu’à penser; qu’à faire grandir son désir en lui pour se donner le dynamisme de réaliser; alors il réalisera. C’est pour cela que l’on dit que rien n’est impossible à l’homme, et que plus il est évolué dans sa conscience, plus il peut réaliser ce qu’il désire; plus il acquiert de dynamisme en activant son désir, plus il voit poindre avec certitude ce qu’il a pensé.

Maintenant, réfléchissons plus profondément encore sur l’importance de la pensée sur la vie. Nous savons que la pensée agit sur nos cellules, mais nous n’y songeons pas encore dans toute sa vérité. La pensée pénètre, aussitôt qu’elle est émise, dans l’aura qui entoure le corps physique. L’aura est en continuelle communication avec les éléments qui la composent. Elle envoie dans l’organisme même les éléments qu’elle reçoit de l’extérieur, et qui sont en accord avec les siens. Nous pensons «santé»; le concept de santé s’imprime dans l’aura. L’aura cherche en dehors d’elle l’énergie qui entre en accord avec la pensée «santé». Elle attire les énergies vitales, et les remet à l’organisme dont elle est le rayonnement.

On pense parce qu’on sait. Le geste est la réponse de la pensée si ce geste n’est pas qu’un simple réflexe nerveux. Cependant, même dans le cas des réflexes nerveux, la pensée agit. Elle peut dire aux sucs gastriques de l’estomac: «Sécrétez ceci ou cela.», malgré que la sécrétion des sucs gastriques est un réflexe qui n’a pas besoin de la pensée pour agir.

La pensée est l’homme. La pensée entretient la partie supérieure (L’âme que je suis.) de l’homme tout en jetant un regard de puissance sur l’inférieur. L’inférieur est l’organisme physique; comme disent les maîtres, c’est l’homme animal. La pensée, telle que nous l’avons dirigée, a transformé notre manière de penser et notre corps physique.

De neurone en neurone, la pensée devient une idée. Si on poussait plus loin, le raisonnement prendrait de l’expansion; il s’engagerait dans d’autres parties de neurones. Ces neurones possèdent des codes, des connaissances, des mémorisations. De là, le raisonnement s’élabore; va vers l’origine et parcourt tous les neurones du cerveau, même ceux du cervelet, car l’homme, appelé à servir de support à l’âme, doit contenir dans son cerveau tous les éléments nécessaires pour faire monter un raisonnement jusqu’à son origine.

De tout ce mécanisme naît la conscience, c’est-à-dire la connaissance assez élaborée pour donner le désir de connaître davantage. De connaissance en connaissance, la conscience grandit à travers l’espace. Elle grandit à travers les mondes pour enfin englober tout le cosmos.

La pensée est souveraine, surtout si elle naît dans un cerveau équilibré et dirigé par une conscience ouverte et éclairée. Tout ce que l’homme fait, et qui a de la valeur pour lui, origine de sa pensée. La pensée, surtout si elle est matérialisée par la parole, par un graphique ou par une construction quelconque, est l’élément créateur par excellence.

Tout ce qui est, origine de la pensée. Elle se doit d’être bien dirigée, contrôlée, orientée afin que le plan, le projet se réalise en s’imprimant clairement dans l’énergie porteuse de celui-ci puis se matérialise concrètement dans un temps donné. La pensée est à la fois communicatrice et créatrice de vie. Rien de plus; rien de moins. Le bonheur en dépend…

Adéla Tremblay Sergerie

Sélection des textes et italique: Aline Boulet, Serge Girard

Note: Livre proposé suite à cette leçon: «Tout par la pensée au coeur de la conscience»
Voici un livre qui amènera plusieurs réponses aux multiples questions posées au sujet de la vie et de son sens. Ces questions concernent notre liberté, notre conscience et notre volonté d’agir. Les connaissances proposées permettront de mieux cerner le pouvoir de la pensée qui nous habite et de saisir toute l’immensité de la force qu’elle dégage.

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