Tous ces savoirs, qui vous ont été présentés à ce jour, se doivent d’être diffusés à la génération montante actuelle. Cette génération ne peut être gardée dans l’ignorance de ce pourquoi elle est venue, ici, sur cette planète appelée « Terre ». Rien n’est de hasard; rien n’est de fiction. Tout ce qui « est » a un sens, une vérité. Et cette génération ainsi que les futures devront mieux connaître, mieux comprendre l’objet et la finalité de la Création, et cela, tant au niveau des différents plans de vie que des diverses dimensions. Quels sont les aspects de base sur lesquels le quoi enseigner doit être fixé au regard de ces savoirs concernant les ados? C’est ce qui est abordé dans le thème présenté ici.

Cela dépend, bien entendu, de l’éducation première qu’il a reçue. mais, de toute façon, on doit commencer par le situer dans son pays. S’il le sait, tant mieux, on passe à un autre sujet.

Premier point

Que signifie le mot «pays», et quelles obligations un homme a-t-il envers son pays?

Pays ici, veut dire: la même culture. L’adolescent doit savoir que la génération dirigeante de demain sera lui et ceux de son âge. On doit développer en lui l’idéal d’un pays, d’une culture. La culture vient d’une lointaine génération. Avec les siècles, elle est devenue héréditaire. Les coutumes et la manière de penser se sont imprimées dans les cellules surtout celles du cerveau.

Il ne faut pas oublier non plus le milieu, le rythme des saisons qui agissent sur les êtres, l’essence des arbres, l’effluve des eaux, le fluide même qui se dégage du sol, la nourriture que nous absorbons: tout cela forme l’être; forme le citoyen d’un pays ou d’une culture.

Si l’enfant se sent impliqué dans l’avenir d’un peuple, et qu’il en ressent la responsabilité, l’estime de son pays monte en lui si on sait lui en faire voir les lacunes et les qualités.

Si on lui fait voir l’idéal à atteindre, on ne peut pas passer à côté du patriotisme. Un professeur, un tant soit peu psychologue, peut développer ce sujet pendant des heures.

On situe ensuite l’adolescent comme un homme appartenant à l’humanité. De là, ses responsabilités. Bien lui démontrer que la planète est petite, et que les hommes sont nombreux. Voir la Terre comme un élément du cosmos.

Situer ensuite l’adolescent comme un homme spirituel. Pourquoi doit-il mettre Dieu en première place? ce n’est pas nécessaire de faire un sermon, mais lui montrer Dieu dans ses oeuvres; dans tout ce qu’il touche.

Le situer comme citoyen du cosmos par rapport à la responsabilité qu’il a à former la couche psychique qui entoure la Terre. Lui montrer comment cette couche est négative, et comment il doit se sentir responsable de l’assainir.

De tout cela, faire ressortir son devoir dans la société toute entière, envers toutes les races et toutes les croyances.

Avec de l’habileté et quelques exemples bien frappés, l’adolescent sera émerveillé du rôle qu’il a à jouer. Ça le grandira. Et, au lieu de se chercher des héros en dehors de lui, il s’efforcera d’en devenir un lui-même. Remarquer que l’adolescent est plein d’audace; qu’il est généreux par nature parce que pas attaché encore trop aux biens de la Terre. Qu’on lui présente un  but à atteindre, et il s’élancera de tout son âme. Mais pour cela, il faut savoir l’enflammer; lui démontrer en forme concrète la vérité de ce que l’on dit.

Voilà le premier point que l’on doit présenter à un adolescent.

Cela ne lui servirait à rien de lui présenter des images trop inaccessibles s’il ne prépare pas d’abord sa personnalité à pouvoir ensuite monter plus haut. S’il n’a pas la fierté de lui-même; s’il n’a pas la fierté de son peuple, de sa culture, de son humanité, comment voulez-vous qu’il est le dynamisme de monter plus haut dans un domaine autre que le domaine financier?

Je comprends que ce sujet est long à développer, mais il vaut la peine qu’on y consacre quelques heures avec un travail bien préparé, farci d’exemples et de mots-clés d’expressions fortes qui s’ajustent bien, qui font vibrer les cordes de l’enthousiasme d’un jeune être.

Si vous réussissez une telle prise de conscience chez l’adolescent, vous pouvez espérer ensuite l’entraîner à connaître Dieu et sa Création dans tous les domaines.. Il faut toujours préparer l’instrument avant de s’en servir.

Deuxième point

La richesse de notre corps

Qu’est-ce que l’homme a de plus que l’animal et que donne ce plus?

D’abord qui est-il et comment doit-on s’en servir?

Bien entendu, il y a là un large schéma de biologie à expliquer; puis l’interdépendance des cellules entre elles et sous la direction du cerveau; et le cerveau porteur d’un potentiel que jamais l’homme terrestre n’aura le temps de développer au complet. Donc, l’homme peut travailler sans limite; il aura toujours quelque chose à développer.

Et par dessus cette influence du cerveau sur les cellules biologiques, l’influence de l’âme. Montrer à l’adolescent les effets de l’âme sur ses actes et ses pensées. Comme vous le savez, la pitié est inspirée par l’âme; la miséricorde, l’aide désintéressée, l’amour altruiste, surtout ce désir de donner et de se donner; ce désir de créer; de laisser quelque chose après soi. Toutes ces tendances viennent de l’âme, car l’animal ne les possède pas. Les adolescents seront probablement surpris de découvrir tout ce que fait l’âme dans leur vie.

Troisième point

Puis développer l’influence de la pensée, non seulement sur la nature biologique, mais sur la nature qui nous entoure. Démontrer que l’être humain idéal doit fonctionner en harmonie avec l’Univers.

Il est temps, à ce point, de parler des lois, des lois biologiques, de la physique, de la chimie, des lois qui règlent les astres, et tout ce qui compose le cosmos.

Il est temps, à ce point, de démontrer le positif et le négatif; de démontrer pourquoi l’homme aspire au bonheur.

Il est temps de démontrer que le dérèglement, soit en nourriture ou en tout autre chose, lui cause des douleurs. C’est qu’il est fait pour être heureux en santé, et posséder normalement ce qu’il lui faut pour vivre.

Il est temps de démontrer ce que le négatif lui apporte. Il y a là tout un sujet de connaissances que vous pouvez accentuer de graphiques sur les pensées négatives.

Quatrième point

Parler du pouvoir de communication de chaque homme avec les autres hommes, et avec la nature tout entière. La communication avec les arbres, si elle est positive, l’arbre le lui rend par des énergies bénéfiques. S’il aime l’animal, l’animal le lui rendra en l’aimant, et en le servant fidèlement. Il en est ainsi de toute la nature.

S’il aime les rayons du soleil, et qu’il demande au soleil de lui donner de la vigueur, le soleil le lui donnera; c’est sa réponse.

S’il pense et prononce des paroles à la nature, la nature lui répond par la projection d’énergies qui le font vivre.

Tout est communication; deux personnes parlent; il y a communication.

Vous touchez à une table; elle vous répond en vous disant qu’elle est lisse, froide.

Vous touchez à une plante; elle vous répond par la douceur de ses feuilles; par la beauté que vous trouvez en elle. Elle répond à votre sensibilité, et à la satisfaction de votre sens esthétique.

Et, au-dessus de tout cela, développer le sens spirituel, mais un sens raisonné. Dire pourquoi on est attiré par les forces supérieures: c’est que le point de départ est dans notre cerveau même.

C’est l’hérédité cosmique; ce sont les pouvoirs latents de la grande communication entre les choses créées et le Créateur qui sont tout au fond de nos neurones les plus profonds.

On peut dire qu’il y a en nous un Dieu caché qui appelle le véritable Dieu: celui qui l’a créé.

Tout est en miroir, il faut bien le dire, afin que l’adolescent trouve les réponses à ses questions dans les choses les plus simples qui sont autour de lui.

Il faut:

* lui apprendre à penser; à faire des déductions, de la logique;

* l’habituer à une rigueur intellectuelle qui ne se laisse pas dominer par des apparences et par des raisons artificielles;

* l’habituer à dire: « C’est cela et pas cela.»;

* l’habituer à découvrir la vérité dans les choses.

Et que faire de toutes ces connaissances?

* On sait où on est situé sur la Terre, dans le cosmos.

* On sait ce que l’on doit y faire; quelles sont nos responsabilités.

* On sait comment on est construit physiquement, et on sait comment on peut    agir sur ce physique par la pensée et par l’âme.

* On sait où situer Dieu dans tout cela, et comment le découvrir dans toute la Création.. Mais tout ce savoir, pour être utile concrètement, doit être employé avec conscience.

Expliquons ce qu’est la conscience.

La conscience:

* C’est savoir que l’on sait.

* C’est savoir où l’on est.

* Enfin, c’est la sensation concrète d’être tout ce que l’on a appris ou qu’on a dit que nous étions.

* C’est savoir pourquoi l’on vit; pourquoi normalement on doit mourir; pourquoi on doit agir de façon positive.

* Enfin, c’est comme le résumé de tout ce que vous leur avez dit, mais en être conscient.

* C’est de rassembler le tout dans une seule pensée: « JE SAIS ».

Le « JE SAIS » résume tout ce qu’il a appris.

Cinquième point

Il y a un point que l’on a pas encore touché, et pourtant qui est la manière pratique de se servir de ce que l’on sait; c’est le pouvoir de l’homme; la force de penser; la matérialisation par des gestes de ce qu’il pense. En résumé, c’est le pouvoir qu’il a sur tout ce qu’il vient d’apprendre; sur la matière inanimée et vivante.

L’homme est réellement la conscience du cosmos, car il n’y a que l’être intelligent qui pense, et non les planètes et les étoiles. Et toutes ces consciences, probablement de tous ces mondes, forment la grande conscience cosmique. Toutes ces pensées se rencontrent, s’inter-communiquent.

Et , au-dessus de tout, pour alimenter cette conscience cosmique, la conscience christique, c’est-à-dire la conscience de Dieu.

Si vous savez développer ces points, vous avez un cours presque que pour un an. Vous pouvez le ponctuer d’exercices à répéter pour bien l’imprimer dans le cerveau des autres.

Ce petit résumé est presque l’homme intégral, quoiqu’on n’a pas touché à l’énergie elle-même.

Vous pouvez toujours ajouter, comme conclusion, ce qui nourrit tout cela; ce qui a formé le cosmos: c’est alors la place de l’énergie.

L’énergie se qualifie par le seul fait qu’on y dépose un plan; de l’énergie globale qualifiée, elle devient de l’énergie cosmique et réalise le plan.

Tout est action et réaction. Si ce n’était pas cela, rien ne bougerait. C’est le mouvement.

Adéla Tremblay Sergerie

Sélection des textes et italique: Aline Boulet, Serge Girard

Prochain thème abordé: « Un peu plus sur les éléments…»