Ici, le grand Créateur, de tout ce qui est, a mis en oeuvre le mouvement, la vie dans ce que l’on appelle l’Univers.

Face à Son Désir de voir naître, grandir, évoluer sa Création, avec l’aide de lois qui régissent le Tout, Il a mis en place un élément qui, pour Lui, est primordial. Cet élément, prolongement de sa Personnalité, effusant l’Amour comme base, c’est l’Homme constitué spirituellement et physiquement.

L’Homme est à la fois parcelle divine par l’âme qui le compose d’abord, et est physique par le corps physique qui est le prolongement de l’âme dans la matière.

Afin que la Source de vie ait ce contact continu avec sa Création, de la faire évoluer par la conscience, Il a établi, en l’Homme spirituel et physique, cette opportunité d’être le lien entre Lui et la matière créée.

Au regard de cela, ai-je une bonne connaissance de ce qu’est l’âme que je suis? Comment agit-elle en moi? Et mon corps physique, doit-il être orienté, dirigé, contrôlé dans ce qui est vrai et légitime par moi, âme agissante? Mes capacités physiques, intellectuelles, psychiques, spirituelles, et mes pouvoirs intérieurs sont -ils en lien avec cette parcelle divine qui me compose? Cette force, qui est moi, me permet-elle de créer divinement, et d’être ce fameux lien entre la Source et la matière? En suis-je réellement conscient?

Il semble que le simple mot âme déclenche dans l’esprit des gens toute une série de questions qui trouvent plus ou moins de réponses justes. On ne comprend pas trop ce qu’est vraiment l’âme dans toute la plénitude de sa vérité.

Lorsque Dieu créa l’Univers, il y avait dans son plan un être qui devait faire le joint entre Lui et l’énergie matérialisée qui sortait de sa puissance. Cet être devait être intelligent; il devait être conscient. Mais il lui fallait aussi un élément d’union qui lui permettrait de s’unir avec harmonie au Créateur. Cet élément conscient n’était pas, bien sûr, dans les pierres; dans les plantes et dans les animaux. Ces êtres vivants ont une conscience collective; un aimant qui les attire l’un vers l’autre de manière à créer de l’harmonie entre tout ce qui existe.

Mais l’homme, lui, a un cerveau intelligent, c’est-à-dire qu’il peut raisonner, connaître les choses et distinguer les causes des effets. Alors lorsque ce cerveau a été assez développé, et qu’il était apte à raisonner, Dieu lui donna un rayon de lumière venant directement de ses hautes vibrations pour rendre cet homme intelligent capable de s’unir à Lui.

Cet élément divin s’appelle l’âme. Le rayon de lumière, qui est à l’origine de l’âme, porte dans ses cellules d’énergie un plan d’évolution. Mais qu’y a-t-il dans ce plan? Le plan est-il le même pour tous? À ces questions, on peut répondre non. Chaque âme a un plan particulier toujours basé sur l’observance des lois.

Il nous semble que le support a plus ou moins d’influence sur 1’âme ou bien que l’âme n’a pas d’influence valable sur le corps. Il faut nous détromper, l’un est en symbiose avec l’autre. Si la génétique de l’être est saine, l’âme qui l’habite évoluera normalement pendant ses années de vie. Le corps biologique sera assez intelligent pour raisonner, et pour comprendre jusqu’à un certain point la nature de Dieu dans l’Univers.

L’âme, elle, toute neuve, pas encore évoluée, jette tout de même un rayon spirituel sur ses cellules nerveuses. C’est ainsi, pendant des vies et des vies, que, peu à peu, des générations développent le potentiel de leur cerveau. Mais l’âme, elle aussi, en même temps, évolue. Elle suit le rythme du support physique qu’elle prend à différentes époques du temps.

Que fait donc l’âme dans ces corps primitifs? Elle y sème un germe de pitié, de miséricorde. Elle jette la semence des services d’une conscience quelque peu philosophique. On l’appelle la sagesse des humbles. C’est l’âme qui fait cela. L’animal que l’homme côtoie ne le fait pas. Il possède une âme collective, une âme d’espèce, de race et non une âme individuelle.

On peut remonter ainsi toute l’évolution, génération par génération. L’âme fait son ascension en compagnie du support qu’elle prend à différentes époques de l’espace-temps.

Comment cette âme agit-elle dans les cellules humaines? On est porté à penser que l’âme ne réside que dans le domaine invisible, spirituel, psychique ou de la pensée. Et pourtant, elle est là dans chaque cellule biologique du corps. Comment se fait-il qu’elle soit dans chaque cellule ? Elle y est par son énergie intelligente, une énergie qui fait que chaque cellule est à sa place et qui, si elle n’est pas perturbée, n’empiète pas sur l’espace de l’autre.

L’âme fait que la cellule imprime tout dans sa mémoire biologique. C’est elle qui permet à l’homme de distinguer ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. C’est elle qui fait dire «Non» à celui qui est prêt à violer la loi. Ce n’est pas seulement la volonté. C’est la volonté animée par l’âme. L’âme, c’est ce qui fait que vous êtes homme; que vous avez des réflexes humains; que vous savez que vous savez et que vous savez pourquoi vous voulez telle chose.

C’est l’âme qui fait que vous avez un cerveau développé, et que le seuil de développement de vos cellules puisse être dépassé. C’est elle qui fait que vos cellules nerveuses centrales puissent analyser les effets, et les causes des différents événements de la nature. Car, si vous n’aviez pas d’âme, votre cerveau n’aurait pas dépassé le développement de l’animal, même le plus intelligent. C’est l’âme, cette lumière divine, qui éveille dans l’homme l’amour, cette partie la plus élevée de l’homme. Et pourtant, comme on veut souvent éteindre cette lumière divine qu’est l’âme! Comme on veut la faire taire, et comme on veut l’oublier! Bien souvent nous serions presque heureux de ne plus la posséder….

Nous savons suffisamment ce qu’est l’âme. Il n’y a d’ailleurs qu’à observer ce qui se passe dans l’homme, et ce qui se passe dans les autres êtres et, tout de suite, nous constatons la supériorité de l’être humain. Cette supériorité, nous le savons maintenant, vient du développement des cellules nerveuses du cerveau, développement qui a fait naître une énergie avec laquelle l’énergie spirituelle de l’âme a pu prendre contact. Elle a donc créé un lien qui part des plus hautes vibrations divines, lesquelles descendent dans l’homme, et l’homme les fait descendre lui-même jusqu’à l’atome. Nous avons compris cela. Nous pouvons maintenant monter dans des sphères plus hautes, celles par exemple du service qu’une âme évoluée rend au cosmos.

Voilà qu’un être intelligent surgit, un être qui porte un plan déterminé et qui peut, consciemment, volontairement, appliquer ses réalisations aux besoins du degré d’où son âme est venue. Comment se fait-il que, moi qui ne connais pas d’où vient mon âme, je puisse rendre service au degré d’où elle est sortie? Il est certain que votre conscience humaine ne le sait pas, mais votre âme, elle, le sait. Elle sait quels services rendent vos réalisations. Elle sait que chaque acte conscient et volontaire devient un atout dans le service à rendre au cosmos. C’est votre conscience, avec toutes les autres consciences, qui forme la grande conscience cosmique; ce qui fait dire à quelques savants que la matière est de la « pensée matérialisée ».

L’âme sait tout ce qui vous concerne. Elle évolue avec votre corps physique, mais en portant en elle une lumière innée qui lui fait voir les choses dans les ténèbres.

Prenons donc l’âme à son commencement. Analysons sommairement, mais analysons tout de même les actes évolutifs que l’âme a réalisés dans son support physique. Prenons par exemple une âme neuve dans un support déjà passablement évolué biologiquement. L’enfant naît; il n’a pas conscience de ce qu’il fait; il n’agit qu’instinctivement; il obéit aux commandements de ses cellules; son âme est comme latente dans son être. L’enfant grandit. Il est sous la tutelle des parents qui l’instruisent plus ou moins bien des lois de la nature et peut-être des lois divines; sa conscience est encore bien faible. C’est presque une conscience biologique affective. Pendant ce temps, l’âme de l’enfant évolue. Elle évolue, mais au ralenti, parce que la conscience intellectuelle n’y est pas encore formée.

L’enfant commence l’école. Il est encore sous la tutelle d’un autre. Il ne peut laisser libre cours à tout ce qui vit en lui. Il a toutes sortes d’aspirations, mais il n’obéit qu’aux cadres; qu’à ce qu’on lui enseigne; qu’à ce qu’on lui dit être vrai, et qui doit être fait ainsi.

L’enfant devient adulte. Il atteint l’âge de vingt ans. Il sait maintenant, d’après ce qu’il a appris, comment il doit agir. S’il a appris une religion quelconque, il lui obéit. Il a appris une manière de vivre socialement. Il a étudié une carrière dans des cadres. Il a entendu des réflexions, et des réflexions sur tous les sujets. Il a lu maints et maints volumes prêchant différentes philosophies. Tout cela a formé un fonds de connaissances, bien sûr, mais des connaissances plus ou moins vraies. Son jugement s’est formé d’après tout ce qu’il a vu, entendu et lu. S’est-il formé d’une manière juste? C’est à voir. L’homme fonde ensuite un foyer. Est-il prêt à le fonder? Est-il prêt à éduquer des enfants, à comprendre son conjoint? Tout cela est à voir. Est-ce que cet homme évolue? Pour dire qu’il n’évolue pas, on ne peut pas le dire, mais on peut dire qu’il évolue peu, parce qu’il est pris tout entier par sa carrière; par l’obligation ou les charges d’une famille; par des ambitions naturelles, mais matérielles tout de même; pour atteindre un certain statut social; une certaine valeur financière. Il pratique une religion, peut-être grosso modo, peut-être seulement le dimanche, et dans cette pratique de religion y met-il toute son âme, tout son cœur? Cette pratique n’est-elle pas que routinière, que pour la façade, pour laisser croire qu’on suit tel ou tel principe? Et l’homme vieillit. L’âge de la retraite vient vite.

Qu’est ce que cet homme a fait au juste pour évoluer, évoluer comme on l’entend, et non comme être humain qui évolue dans la matière, dans la technique, dans les inventions de toutes sortes, toujours attaché à la matière? Il a évolué, bien sûr, dans les biens et l’acquisition des biens; dans la possession de responsabilités sociales. Mais est-ce vraiment cela l’évolution? Est-ce vraiment cela qui rapproche l’homme de Dieu? Est-ce vraiment cela qui unit la matière à son Créateur? On est porté à croire que non.

Cependant, on s’aperçoit que la vie passe. L’homme n’a évolué que par bribes. Il n’a pas évolué spirituellement d’une manière consciente et voulue. Le plus souvent l’homme a vécu comme un être humain, bien sûr, mais seulement comme un être humain. La nature de l’homme est toujours miséricordieuse, portée à la pitié, à l’aide à autrui. C’est la nature même de l’être humain. Il l’a dans les cellules de son système nerveux central. Mais ce n’est pas cela l’évolution. Ce ne sont là que des gestes humains que n’importe quel être qui ne croit même pas en Dieu possède.

L’évolution, c’est quelque chose de plus, peut-être pas en actes concrets mais en pensées qui accompagnent ces actes, en intentions qui les motivent. Voilà le plus difficile à réaliser! On est tellement pris par toutes les obligations civiles de la vie! Cependant la vie passe et on s’aperçoit, au bout du chemin, que le volume de l’évolution est mince, et que l’âme n’a réalisé que quelques lignes de son plan.

Pourtant ce plan est rempli d’actes à réaliser. C’est un édifice complexe auquel il faut attacher de la conscience. Pensez-vous que cette vie, même si elle dure soixante ou soixante-dix ans, a été suffisamment longue pour créer un pont entre la matière et Dieu? Elle a créé, bien sûr, des passerelles; elle a tracé des sentiers plus ou moins longs, mais elle n’a pas créé cette ligne continue qui unit la matière à la conscience et la conscience à Dieu.

Mais alors comment l’homme peut-il sortir de ce labyrinthe? Doit-il toujours recommencer le même processus avec les mêmes idées, de la naissance à la mort? Va-t-il pouvoir, un jour, trouver le chemin du désir de connaître, et d’appliquer les actes de sa vie aux connaissances acquises qu’il a su découvrir dans les lois universelles? Il y a des hommes, bien sûr, qui ont une grande sagesse; qui étudient la matière dans ses détails; qui en galbent leur vie. Suite à cela, combien de points laissent-ils de côté? Combien de lois les laissent indifférents? On trouve donc de par le monde des hommes très évolués, mais dans un ou deux domaines seulement. Sur le reste, ce sont presque des automates. Ils vivent selon le modèle qu’ils possèdent depuis toujours.

L’âme donne la vie au corps. Si le corps obéissait sans cesse aux suggestions de l’âme, l’évolution serait rapide. À chaque support, il y aurait un progrès même biologique car l’âme, en étant plus forte, injecte une énergie plus puissante qui donne plus de vie, et cela à l’être biologique lui-même.

C’est vrai qu’il reste l’hérédité. Cette hérédité génétique, si mauvaise soit-elle, peut être améliorée de beaucoup par l’âme à laquelle on obéit. Dans la nature tout a une fin ou du moins, nous semble-t-il, il y en a une. La plante meurt pendant l’hiver mais est-elle morte? Les insectes également mais, au moindre rayon de soleil, ils revivent. C’est donc la mémoire de la nature qui transmet sans cesse son modèle. Cependant, il y a des arbres qui ne meurent pas, qui vivent même des siècles. Alors pourquoi l’homme, lui, meurt-il si jeune? Pourquoi meurt-il, bien souvent, à la fleur de l’âge? L’âme immortelle dans chacun est pourtant toujours là.

Revenons d’abord à la nature même de la nature. Dans la nature, il y a une force de dégradation que les hommes de science appellent l’entropie. C’est l’usure des éléments, c’est-à-dire que, c’est plutôt la transformation des éléments, mais que l’on prend pour de l’usure. C’est ainsi, par exemple, que les métaux lourds se sont formés, ceux qui échappent leur énergie comme les radioactifs. Au commencement ces métaux n’étaient pas ainsi dégradés. L’homme suit les lois de l’entropie; il se dégrade. Aux yeux de tous, il meurt. Comme nous le disions pour la plante, est-il mort? Son corps biologique est mort, c’est certain, mais non son principe de vie et cet élément de continuité de toutes choses. Le chaînon n’est pas rompu. Cependant, on peut donner plus de force à ce chaînon, plus de puissance à cet élément de continuité, si bien, qu’il résiste à l’entropie, et qu’il ne se rompe pas. Comment donner plus de force à ce chaînon si on le laisse toujours dans le même milieu, dans les mêmes conditions, si on ne lui injecte pas une énergie supérieure qui lui donne plus de résistance, et plus de perfection dans sa structure? On peut donc croire que, en observant ce principe, on vaincra l’entropie et que le corps physique, toujours nourri adéquatement dans tous ses éléments, pourra braver le temps, et laisser le même support à son âme aussi longtemps que ces conditions de vie continue existeront.

Il est difficile pour des hommes qui n’ont pas habitué leur raisonnement à analyser tous ces liens qui existent entre chaque chose, de comprendre ce que la vie continue signifie. Il y a des croyances qui existent presque depuis le commencement du monde mais des croyances qui sont souvent fausses. Les générations les perpétuent et finalement on les prend pour des lois universelles.

Il est difficile de détruire des traditions qui existent depuis des siècles surtout lorsque ces traditions prennent la forme de lois et que, bien souvent, on attribue leur révélation à des êtres supérieurs qui, bien souvent, ne les ont jamais prononcées. Comment alors croire qu’une vie continue peut être vécue par des hommes tels que vous les connaissez aujourd’hui; des hommes assaillis de maladies; de sentiments négatifs; d’actes injustes; de pillages et violations de toutes sortes du sens moral? L’âme alors est absolument captive du corps car, souvent, elle n’est pas assez forte pour renverser la tendance des pensées et des actes négatifs. L’âme est donc, malgré sa puissance et sa divinité, soumise à l’homme. Elle lui présente un plan, une manière de vivre, un guide, mais l’homme ferme les yeux; il ne veut pas voir le plan, et il ne veut pas entendre ce que l’âme veut lui dire.

Comment se fait-il qu’un homme matériel puisse ainsi dominer un apport spirituel? Examinons le fait. Le commencement de la vie a son origine dans l’Énergie infinie. Les éléments de cette origine baissent leurs vibrations, et à mesure que l’évolution de la matière avance, celles de la vie se dirigent sans cesse vers l’origine palpable de la matière. Cette origine palpable est dans les acides aminés, puis dans l’ADN, élément qui compose les chromosomes qui renferment les gènes, éléments de l’hérédité. Mais ce point d’attache dans la matière est extrêmement solide. Il lui permet de résister aux énergies qui pourraient le détruire. Il faut que la vie continue; il faut qu’elle se perpétue; il faut qu’il y ait des êtres qui la portent, et la sèment autour d’eux.

Cet état de vie demande beaucoup d’éléments solides, d’éléments qui ne peuvent être rompus par des éléments qui pourraient couper le fil de la vie. Voilà comment l’homme est fait. De plus, il a développé un système nerveux d’une extrême sensibilité dont la répercussion se fait surtout sentir dans la chair elle-même. L’âme, on ne la voit pas. Il faut un acte de foi pour y croire. Il faut essayer de reconnaître son agissement en nous, car autrement, on a l’impression qu’elle n’existe pas. Comme nous sommes des êtres sensibles, des êtres visuels, nous attachons bien plus d’importance à ce qui se voit et à ce qui se touche qu’à ce qui nous est invisible lors même que Dieu lui-même nous le dit. D’ailleurs, si l’attache de la matière n’était pas aussi forte, il serait risqué que la vie perde de sa résistance, et que l’âme soit privée de son support.

L’âme, bien sûr, fait partie de l’homme et elle est indispensable.

Adéla Tremblay Sergerie

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Sélection des textes et italique: Aline Boulet, Serge Girard

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