Il est bon de noter à ce moment-ci de la démarche que le système nerveux, à tout égard, fait en sorte qu’il est malléable; on pourrait même dire qu’il est plastique, ajustable. On parle depuis plusieurs années que le cerveau, avec ses milliards de neurones, subit une transformation significative dans sa structure, ce qui, en bout de piste, est l’un des aboutissements de ce qu’on appelle l’évolution.

Machinalement, l’homme se code par ses pensées découlant de ses besoins, de ses désirs avec tout ce que cela s’accompagne. Inconsciemment et consciemment, il se programme par ses pensées, ses paroles et ses gestes. On parle même, en ce sens, qu’il fait de la programmation neurolinguistique; ce qui d’ailleurs le construit tant aux plans physique, intellectuel, psychique et spirituel. Mais la programmation qu’il se donne volontairement arrive-t-elle à lui rendre ce que la vie à de beau, de meilleur afin de lui fournir cette qualité de vie tant souhaitée?

Dans les démarches qui vous sont proposées, vous êtes appelé à utiliser le verbe, le rythme, la répétition afin d’inscrire dans les milliards de cellules, quelles qu’elles soient, les éléments qui constitueront éventuellement une conscience renouvelée, votre conscience.

Les exercices sont à base de dynamisme. Il est reconnu que la volonté commande à la pensée, et la pensée commande au physique, au subconscient et au psychisme. Il n’y a rien de nouveau à cette assertion. Tous les hommes qui étudient cette question, l’ont découverte, expérimentée, et il n’y a plus de discussion possible dans ce domaine. S’il en est ainsi, il est certain que tous les cerveaux ne donnent pas leur plein rendement.

Il est aussi reconnu par tous les hommes de science qui travaillent dans le domaine psychique, psychologique, psychiatrique et parapsychologique que l’homme ne se sert que de un dixième (en potentiel réalisé.) de son cerveau. Ceci dit, il est logique de penser que les 90 autres parties contiennent quelque chose et que ce quelque chose dort en nous.

Si l’homme ne se sert que de un dixième de son cerveau, il se sert des cellules nerveuses les plus faciles à développer, c’est-à-dire toutes celles qui président à la vie journalière; à la réponse des coutumes de notre époque. À partir de là, déduisons une grande vérité.

S’il y a des hommes qui paraissent faire des choses extraordinaires qui frisent, pense-t-on la magie, c’est que ces hommes ont développé un peu plus de neurones que leur dix (10) pour cent. Si un homme peut réaliser un certain prodige, il faut donc en conclure que cet homme, qui est un humain comme nous, possédait en potentiel cette réalisation merveilleuse. Si un homme a ce potentiel susceptible d’être développé, tous les hommes l’ont. Il n’y a que le travail et l’activation de ces neurones amorphes qui peuvent mettre en action tout ce potentiel extraordinaire.

Si l’homme, dans une petite partie de son cerveau inemployé peut arriver à réaliser des choses qui touchent le fabuleux, qu’est-ce qu’il pourrait donc faire s’il développait toutes les parties qui dorment ? Il serait un surhomme. Si l’homme n’était pas appelé à devenir un surhomme, il n’aurait pas en potentiel ce qui pourrait le faire monter jusque là.

Si un animal a des grosses dents, c’est que sa nature a besoin de ces grosses dents. Quand un animal, au cours de l’évolution, n’a plus eu besoin de se servir d’une défense, la défense a disparu. Cela est prouvé par des études de zoologie et d’anthropologie. Alors, si l’homme n’avait pas besoin de ses cent (100) milliards de neurones, la partie inutile disparaîtrait.

Une autre preuve : un animal qui, par une catastrophe, est isolé d’une partie des autres; il se met à développer des moyens de défense : une corne, des griffes. Alors, l’homme, lorsqu’il est dans la nécessité de développer des facultés qui lui permettent de mieux se défendre, de mieux évoluer, ces facultés se développent.

Il s’agit donc que sa conscience lui dise : «Tu as besoin de développer telle faculté.» et la faculté se développe, car le cerveau possède en potentiel tout ce qu’il lui faut pour atteindre les plus hauts sommets de l’intelligence et de la communication avec le cosmos.

Même les plantes n’échappent pas à la règle. Une plante, qui n’a presque pas de sol, développe ses racines en les étendant à la surface pour pouvoir puiser le peu de vie qu’il y a dans la mince couche de terre. Si le terrain est peu étendu en surface, elle enfonce ses racines très profondément dans le sol. Il en est ainsi et beaucoup mieux pour l’être humain.

Dans notre siècle de science, l’homme a besoin non seulement de ses bras et de ses jambes, mais il a besoin de son intelligence, de son intuition, de tous ses moyens de communication qui peuvent aller chercher des informations où elles dorment depuis des milliards d’années, en attendant que des êtres conscients aillent les recueillir.

Dans la Création, il n’y a rien d’inutile. Ce qui nous semble inutile n’est causé que par notre ignorance. Bien entendu, il y a dans l’évolution de la matière beaucoup de rebuts, mais ces rebuts sont les conséquences de l’évolution. La chenille qui devient papillon rejette son enveloppe devenue inutile.

Il en est ainsi de notre système nerveux central. Malheureusement les rebuts sont lents à être rejetés. Notre papillon dort longtemps au fond de nos neurones endormis.

Pour confirmer l’efficacité de la volonté sur les actes et les réflexes de l’homme, pensez à ceci. Si un homme dit : «Je suis heureux!», malgré toutes les contrariétés qui semblent l’assaillir à chaque jour, qu’est-ce qui arrive pour qu’il se trouve heureux?

Il arrive ceci : il suggère à son subconscient; à son sens affectif; à sa sensibilité de trouver agréable tout ce qui le frappera pendant le jour. L’homme est heureux. Ce ne sont pas les conditions extérieures qui lui ont donné le bonheur mais ses conditions intérieures.

On peut étendre ces parallèles à l’infini. On trouve beau ce que l’on veut qui soit beau ; on trouve laid ce que l’on croit être laid.

C’est justement ce sens positif que ces exercices pourront développer : trouver de l’intérêt partout; trouver de la beauté dans les plus petites choses; trouver le moyen d’évoluer dans les actes les plus insignifiants de la journée. La clé du bonheur est dans la main de l’homme, mais il est myope ou manchot et il ne peut la tourner pour ouvrir la porte de la joie et de l’amour.

Les exercices sont un résumé de la connaissance profonde du potentiel de l’homme. L’évolution de l’homme n’a pas de limite et jamais nous ne pourrons en atteindre le sommet. Les résultats du développement de l’homme peuvent être spectaculaires. C’est comme l’eau qui gronde sous le sol qui, un jour, jaillit en une source claire et limpide.

Allons un peu plus loin au regard de la conscience qui se dégage de ce qui vous compose cellulairement entre autres.

On est porté à croire que développer sa conscience est quelque chose de difficile et de compliqué; il n’en est rien. Tout au contraire, c’est en réalisant les choses les plus simples qu’on développe le mieux sa conscience.

Le moyen technique le plus sûr et le plus simple est toujours la répétition. Plus on répète une chose, plus elle devient automatique. Par exemple, un grand pianiste ou un grand mathématicien ont dû étudier pendant des années avant d’atteindre un tel niveau de maîtrise. Il en est ainsi pour tous les actes de la vie. Pour acquérir une faculté d’une manière durable et pouvoir l’exercer sans aucun effort, il faut l’imprimer dans nos cellules par la répétition des mêmes paroles ou des mêmes gestes, selon le cas.

Notre cerveau est une pâte malléable; un élément sur lequel on peut graver. C’est pourquoi il est bon de répéter, avec conscience, ce que nous voulons imprimer en nous. Une chose qu’il faut connaître aussi, c’est qu’il est préférable de répéter toujours les mêmes mots, dans le même ordre, parce que la première trace qui se fait est d’abord légère; la deuxième approfondit le trait. Mais si vous répétez vos mantras en changeant la tournure de phrase, et à n’importe quel temps, vous faites des gravures les unes à côté des autres; ce qui finit par faire un méli-mélo de traits qui ont plus ou moins de force et qui laissent, le plus souvent, presque rien dans l’organisme.

La répétition est nécessaire selon l’ordre des mots que l’on a tracés la première fois. Les mantras sont un burin qui peut graver le cuivre, l’or et même le cristal.

On dit qu’il faut sculpter sa statue. N’est-ce pas là l’outil le plus approprié pour la sculpter; que ces traits, que l’on approfondit à chaque fois dans les cellules nerveuses de notre cerveau et que lui, par contre, trace dans nos cellules somatiques? Vous voyez l’importance de prendre conscience de ce qui nous entoure, et de ce qui nous influence par delà l’espace.

Ici, faisons un petit exercice.

Je répète avec foi en ce que je dis et en prenant un rythme naturel.

« Je fais parti indissoluble du cosmos.»

« Je suis constitué de lois venant de Dieu même.»

« Mon organisme est constitué de ces lois, et ne se trouve en harmonie qu’en les observant.»

« Ma pensée, à la suite de ma conscience, peut se projeter à travers l’espace, et communiquer son message. C’est mon ignorance qui me dit que je ne puis faire telle chose; que cela n’a pas de rapport avec le TOUT.»

« Je sais que «TOUT» est «UN»; je prends conscience que je suis ce «UN» aussi bien que l’autre, et que nous sommes tous des enfants de Dieu ayant la même origine et la même hérédité spirituelle.»

Ces quelques phrases sont simples, bien sûr, mais elles seront d’autant plus effectives qu’elles seront compréhensibles à l’être bien souvent le moins instruit qui soit. Il s’agit simplement d’avoir un esprit logique; de se débarrasser des préjugés, des tabous qui mettent un voile devant nos yeux et entravent, pour ainsi dire, notre compréhension.

Pourquoi sommes-nous malheureux lorsque quelqu’un est injuste avec nous? C’est parce que notre être est formé pour la justice. L’injustice introduit de l’énergie négative, et commence à former un élément qui finira, avec le temps, par détruire l’organisme. Pourquoi cherchons-nous toujours à aimer; à être aimés? C’est parce que nos cellules sont faites pour l’amour; elles sont faites pour l’attrait; pour l’entraide. Elles sont faites pour être soeurs en tout.

Pourquoi cherchons-nous tant le bonheur? On le cherche parfois par des voies tout autres que celles que nous devrions prendre, mais on le cherche. On cherche le bonheur parce que l’homme est fait pour vivre en harmonie avec le cosmos et, par le fait même, être heureux parce que son élan, vers le haut, est satisfait lorsque les lois sont observées.

Tout cela devrait nous faire réfléchir et nous faire prendre conscience que nous devons vivre selon la structure qui nous compose et les éléments nutritifs surtout spirituels qui la nourrissent.

Si nous désirons atteindre cette façon d’être apportant équilibre, harmonie, amour, justice, beauté, joie de vivre entre autres et indispensable à notre réalisation personnelle, on se doit de modifier et d’ajuster volontairement la structure de ce qui nous compose, et cela, en renouvelant le contenu de nos façons de penser, de parler et de faire différemment. Nous devons faire appel à une programmation renouvelée.

C’est une nouvelle programmation qui devra s’installer librement en soi avec de la volonté, de la conscience et du temps. Il n’en tient qu’à vous de faire le pas… Ce pas.

Adéla Tremblay Sergerie

Sélection des textes et italique: Aline Boulet, Serge Girard

Prochain thème abordé: « Développer sa conscience.»