La cellule nerveuse, le neurone, est la plus grande merveille de l’organisme humain. Les hommes ne réussissent jamais dans leurs inventions géniales à en esquisser une, admettant même qu’ils puissent se servir un jour de l’énergie cosmique et de toutes les informations de la Science universelle.

La cellule nerveuse est non seulement organisée pour donner des ordres aux cellules de l’organisme, mais pour donner l’énergie constructive qu’elle reçoit du cosmos, et qu’elle distribue aux cellules somatiques du corps physique qui ont besoin d’être renouvelées en partie ou en entier.

Elle constitue, en se multipliant de 90 à 100 milliards de fois, un centre de communications qui atteignent les espaces les plus impénétrables de l’Univers, et qui descendent dans la profondeur des atomes qui composent le corps humain.

Ces communications portent en elles les informations des mondes lointains; ces messages incitent l’organisme à tendre vers la progression en communiquant un appel à tout l’être vers l’inconnu, et en donnant à l’intelligence un désir de connaître ce qu’il y a au-dessus des étoiles.. Ces communications sont un attribut de l’évolution.

La cellule nerveuse ou le neurone est un monde en miniature; il est à l’image du cosmos; il peut décoder sous forme d’un réflexe tout ce que le psychisme va chercher dans les couches d’énergie qui forment l’Univers où les événements de toutes sortes s’y impriment comme dans un livre éternellement ouvert aux pages blanches inépuisables. Ce livre est la Mémoire Universelle au texte ineffaçable et qui s’allonge à chaque instant et s’allongera pendant toute l’éternité.

Le neurone est cet instrument merveilleux qui sert de relais entre le cosmos et l’homme, et qui l’influence par le poids de ses messages intersidéraux, qu’ils soient simples comme une intuition ou complexes comme une invention géniale.

Le cerveau est le siège de l’intelligence. Plus les neurones sont répartis harmonieusement dans les lobes, plus ces intercommunications sont parfaites; plus l’homme emploie en synergie toutes ses facultés, et plus il se développe de filets nerveux qui augmentent d’autant la rapidité des informations que cette masse neuronique recueille jour et nuit, non seulement du cosmos, mais de son organisme lui-même.

Le neurone est une masse nucléaire, et dont le noyau contient le plan de l’être tout entier. Chaque cellule nerveuse connaît l’emplacement de chaque cellule somatique. De longs filets s’en échappent, et transportent l’influx nerveux jusqu’aux parties les plus éloignées du cerveau. De fines ramifications, issues également du neurone, se croisent et, au moyen de synapses, communiquent les unes avec les autres, tissant un réseau de filets conducteurs qui enveloppent chaque parcelle du corps.

Le système nerveux de l’homme est une antenne explorant l’espace, et un réseau souterrain portant et recueillant les informations qui mettent tout l’organisme en contact avec le monde extérieur d’où lui vient la vie sous forme d’oxygène, de nourriture et d’énergie cosmique.

Les cellules nerveuses ne sont pas logées uniquement dans le cerveau; il y a des îlots dans le cerveau moyen, dans le cervelet et les ganglions nerveux. Elles forment des postes de relais qui favorisent la distribution de l’énergie dans les organes vitaux et dans différents tissus qui recouvrent les parties osseuses de l’homme.

La force adaptative naturelle à l’homme réside dans la cellule elle-même. La cellule, qu’elle soit somatique ou nerveuse, sanguine ou osseuse, est codée. C’est-à-dire qu’elle porte en elle un plan qui lui permet de survivre dans les milieux les plus incompatibles avec sa composition. Cette force adaptative est la souplesse du mécanisme à compenser un élément manquant par un élément de rechange.

Prenons d’abord une cellule nerveuse. Disons une cellule contenant l’instinct animal de l’homme. Cette cellule nerveuse, qui se multiplie en un nombre incalculable de consoeurs, contient les arrangements d’éléments qui permettront à la cellule de sentir le besoin de tel ou tel élément extérieur pour survivre.

Il y a, par exemple, l’instinct de la conservation de la vie. Cet instinct est animal. L’homme tout entier déploie toutes ses facultés pour défendre sa vie. Cette cellule nerveuse, qui en est le siège, est codée de manière à répondre par oui ou par non aux éléments qui se présentent pour sa survie.

La cellule nerveuse animale provoque des réactions du système nerveux périphérique. Elle fait courir sur l’épiderme des frissons de froid qui peuvent être néfastes pour la survie. Cette cellule nerveuse animale est à l’origine du goût qui donne à la langue des papilles qui rejettent ou acceptent telle ou telle saveur. Cette cellule nerveuse animale préside à l’appel de la survie de l’humanité, car après la survie personnelle, c’est la survie la plus impérative qui se manifeste d’ailleurs non seulement chez l’homme mais chez tout être vivant, même chez les plantes.

Les cellules nerveuses sont une véritable merveille de la Création: elles sont intelligentes individuellement. Chacune, même si elles sont en groupes, a sa spécialité. La spécialité d’une cellule est composée d’éléments magnétiques qui répondent à une certaine longueur d’onde, à un angle, à un rythme déterminé. Alors on peut parler à cette cellule et elle comprend.

Si vous parlez à la cellule ou à un groupe de cellules qui président à la logique, elles vous répondront et mettront leurs éléments en marche pour ne réagir que logiquement, mais à la condition qu’elles puissent manifester leur logique en la communiquant à d’autres groupes qui continueront l’oeuvre de la logique jusqu’à la manifestation physique.

Il en est ainsi de toutes les facultés: chacune a son groupe de cellules spécialisées. Elles sont toutes vivantes, intelligentes, obéissantes, mais pour être tout cela, il leur faut un milieu où elles peuvent communiquer leurs connaissances à un autre groupe du mécanisme qui le communiquera à tout le reste du système nerveux.

Il y a des groupes de neurones qui peuvent agir directement avec l’organisme excepté que les gestes ou les actes qui en résulteront seront instinctifs, sans intelligence consciente et souvent plus proche des actes de l’animal que de l’homme. Il y a aussi des groupes de neurones qui n’agissent qu’au point de vue intellectuel. Alors les actes ne seront que philosophiques, sans sens pratique, sans application à la vie. Les idées seront utopiques, sans grand espoir de réalisation concrète.

Il y a des groupes de neurones qui n’agissent que dans le sens de la possession, de l’acquisition, de la construction, de la défense. Les actes seront alors physiques, peut-être à un haut point de réalisation, mais sans sens humain, sans philosophie, sans psychologie; enfin, ils ne seront qu’une manifestation d’une partie d’homme. . Il y a aussi des groupes de neurones qui ne sont actifs qu’au point de vue spirituel ou humain. L’homme sera alors doué d’un immense sens spirituel, humain, mais hélas, sans réalisations concrètes et sans équilibre avec le support (corps physique) qui en est l’agent matériel.

Ce qui veut dire que les cellules sont intelligentes mais diversifiées, qualifiées et non autonomes. Elles n’agissent qu’en synergie avec les autres. Un groupe de cellules nerveuses, quelques nobles qu’elles soient, n’est jamais universel et ne peut jamais donner un homme complet par sa seule activité. Lorsque les groupes de neurones agissent ainsi individuellement, le reste du système nerveux se fatigue à cause de cette trop grande tension dans un domaine restreint. Ce qui revient à dire encore une fois, comme dans le subconscient, que l’homme doit développer tout son potentiel nerveux sans exception.

On a vu que les cellules sont intelligentes. Donc, on peut leur parler groupe par groupe, puis les unir en une seule action pour donner au support (corps physique) des activités équilibrées.

Vous n’imaginez pas encore avec assez de justesse la correspondance étroite qu’il y a entre le système nerveux, le subconscient, le psychisme et l’âme.

Si j’osais, je dirais encore plus; je dirais que les réactions physiologiques de l’homme sont toujours provoquées par l’un ou l’autre de ces éléments invisibles. Je sais que les physiologistes, les biologistes et les médecins ne voudraient pas accepter cette conclusion, mais à vous j’ose le dire. Tout est action et réaction dans la vie. Un mouvement en provoque un autre; un à droite provoque un autre à gauche, etc.

Si tout s’imprime dans le psychisme et dans le subconscient, il est logique que tout cet imprimé réagisse sur le système qui l’a inscrit.

Quand on sait qu’il n’y a pas une cellule somatique qui n’est pas innervée par des filets nerveux, et que ce système nerveux a imprimé tous les mouvements, toutes les pensées de l’homme, il est donc facile de comprendre que le subconscient agit sur chaque cellule.

La douleur n’est pas autre chose que la réaction du système nerveux; c’est la conscience qui fait que l’on souffre; qui fait que l’on aime; que l’on est heureux ou malheureux.

Le subconscient ressemble à un filet très fin, tissé d’énergie « mémorisatrice ». Ce filet enveloppe chaque cellule. Il reçoit toutes les impressions du système nerveux. Il les photographie, créant des formes géométriques sur son filet. C’est ni plus ni moins qu’une fine broderie.

L’organisme humain fonctionne comme un appareil d’une finesse et d’une complexité que l’intelligence humaine n’est pas capable d’analyser à sa valeur. Les rouages sont tellement fins, magnétiques et codés que le moindre dérangement des petits engrenages amène toute une perturbation légère ou plus grave à tout l’appareil. Chaque engrenage contribue au mouvement de toute la machine humaine. La place, l’espace de chaque rouage est indiqué par un code génétique.

Chaque gène qui forme ce code génétique vient du fond des âges. Il s’est perfectionné en surmontant les innombrables obstacles qu’il a rencontrés dans sa lente et longue évolution. Chaque gène porte en lui le plan de son successeur, donc de celui qui sortira de lui.

Chaque cellule est un monde en miniature composé de milliards et de milliards d’atomes, et chaque atome est composé d’un noyau qui a son code, et qui détermine les électrons qui tournent autour de lui.

L’âme est comme on vous la dit souvent: une énergie spirituelle mais évolutive. Elle est évolutive parce qu’elle doit s’unir à une matière consciente, et elle doit aider cette conscience à monter dans les degrés de l’évolution. Si l’âme était tout de suite dans son plein épanouissement, elle ne pourrait s’unir à une matière si fine soit-elle. Il est donc nécessaire qu’elle baisse ses vibrations pour pouvoir s’unir aux vibrations de la conscience de l’homme tout comme les cellules de la base du cerveau peuvent s’unir aux cellules somatiques du corps physique.

La cellule vivante du corps humain obéit à des lois biologiques. Elle obéit à des stimuli externes comme la peur, le froid, la honte, mais ce qu’elle a en plus, c’est que l’âme, qui y est imprimée, donne à cette cellule la faculté d’obéir à un ordre conscient. L’homme n’obéit pas seulement à ses instincts mais aussi à une volonté, à une conscience, à un idéal, à un psychisme qui peut lui commander. C’est donc l’âme qui donne cette faculté. Si l’âme n’était pas là, la cellule n’obéirait pas au psychisme; elle n’obéirait pas à la volonté tel l’animal, la cellule ne suivrait que ses lois biologiques.

C’est donc l’âme qui imprime à la volonté une puissance capable d’influencer la cellule vivante. C’est l’âme qui permet à la conscience d’agir sur ses organes, sur ses réactions. C’est l’âme qui peut annuler des stimuli qu’elle juge nuisible à son équilibre. Pas d’âme, pas de conscience; pas d’âme, pas de volonté consciente.

Adéla Tremblay Sergerie

Sélection des textes et italique: Aline Boulet, Serge Girard

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